Le CSF a présenté, hier matin, devant le comité permanent des langues officielles de la chambre des communes, un mémoire illustrant les bénéfices de l’éducation dès 4 ans ainsi que l’importance de la petite enfance pour la francophonie et a proposé un amendement à la Loi sur les langues officielles.
Dans un premier temps, la présidente du Conseil d’administration, Mme Marie-France Lapierre, a présenté le projet pilote du CSF pour les enfants de quatre ans. Ce projet pilote, financé par des fonds fédéraux, a été établi dans quatre écoles. Tous les élèves de ce projet, sauf un, se sont inscrits à la maternelle l’année suivante. Une belle victoire pour le CSF ! Par ailleurs, les résultats des élèves inscrits au programme de quatre ans sont, en majorité, supérieurs à ceux des élèves dont la scolarisation n’a débuté qu’à la maternelle (vers l’âge de cinq ans) et ceci après seulement 5 mois. Les résultats sont impressionnants, mais loin d’être surprenants. « La réussite de ce projet pilote n’est pas un accident. », mentionne Mme Lapierre, présidente du Conseil d’administration. « En effet, la recherche en matière de pédagogie de la petite enfance et d’acquisition du langage démontre que cette période est fondamentale au développement des enfants de moins de six ans, tout particulièrement en ce qui concerne le langage. », conclut-elle.
Dans un deuxième temps, le vice-président du Conseil d’administration, M. Marc-André Ouellette, mentionne que le Cadre multilatéral d’apprentissage et de garde des jeunes enfants, est un outil important et nous sommes reconnaissant que le gouvernement fédéral ait inclus une clause relative aux besoins particuliers des minorités francophones. Cependant, ce Cadre n’offre ni appui ni protection permanente à l’éducation en français dans le domaine de la petite enfance. Il reviendra à la province d’en faire la mise en œuvre de cet engagement.
Un fait inquiétant demeure, bien que le nouveau gouvernement de la Colombie-Britannique ait reconnu l’importance de la petite enfance et se soit engagé à développer une stratégie provinciale en la matière, ni le discours du Trône ni le Budget provincial n’ont fait mention des services à la francophonie, encore moins de la petite enfance en langue française. Il est aussi à noter que la Colombie-Britannique demeure la seule province qui n’a toujours pas de politique sur les services en français.
De ce fait, il est essentiel que le gouvernement fédéral exerce son pouvoir de dépenser stratégiquement dans le domaine de l’apprentissage et la garde de nos jeunes enfants afin de contribuer au développement et à la protection des communautés de langues officielles en milieu minoritaire à la grandeur du Canada.
Ainsi, M. Ouellette a conclu en mentionnant qu’une solution systémique et structurelle s’imposait ; et que cette solution réside dans la modification de la Loi sur les langues officielles qui encadrerait l’exercice du pouvoir fédéral de dépenser en matière d’éducation dans la langue officielle en situation minoritaire.
Pour consulter le mémoire déposé au Comité : https://www.csf.bc.ca/publications/etudes-et-memoires/
Depuis sa création en 1995, le Conseil scolaire francophone de la Colombie-Britannique offre des programmes et des services éducatifs valorisant le plein épanouissement et l’identité culturelle des apprenantes et apprenants francophones de la province. Partenaire dans le développement de la collectivité francophone de la Colombie-Britannique, le Conseil compte aujourd’hui près de 6 000 élèves et 40 écoles et dessert une centaine de communautés réparties dans l’ensemble de la province. Csf.bc.ca @csfcb
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Information :
Pascale Cyr
Service des relations publiques
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